Un peu de phonétique FLE

Pour tous les apprenants de français, grands ou petits, voici mis en images par des gens passionnés, le texte de Charles Cros, «Le hareng saur». Amusez-vous bien, faites attention au [u] qui s’écrit «ou» comme dans «lourd», «clou», «bout», en français, au [y] qui s’écrit «u» comme dans «nu», «mur»… Faites attention aux mots comme «marteau», «haute» qui se prononcent /marto/ et /ot/.

Comme pour le chant, les consonnes devront être claires et percutantes, surtout ne confondez pas «b» de «blanc» avec le «v» de «s’en va». Ecoutez bien, ils sont très différents: «b» /b/ est percutant il se fait avec les lèvres fermés et explose, il est voisin de «p»; «v» /v/ est proche de «f» pour sa prononciation mais il vibre, on dit qu’il est sonore et on peut le prolonger en faisant «vvvvvv…».

Et suivez le rythme, faites des groupes de mots, cherchez votre respiration, jouez! Deux versions au choix!

IFrame
Il était un grand mur blanc – nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle – haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur – sec, sec, sec.Il vient, tenant dans ses mains – sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou – pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle – gros, gros, gros.
Alors il monte à l’échelle – haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu – toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc – nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau – qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle – longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur – sec, sec, sec.

Il redescend de l’échelle – haute, haute, haute,
L’emporte avec le marteau – lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s’en va ailleurs – loin, loin, loin.

Et, depuis, le hareng saur – sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle – longue, longue, longue,
Très lentement se balance – toujours, toujours, toujours.

J’ai composé cette histoire – simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens – graves, graves, graves,
Et amuser les enfants – petits, petits, petits.